Chaque année, plus d’un million de personnes se présentent à l’examen du permis de conduire. Pour les personnes recevant un résultat favorable, se pose la question du véhicule et de l’assurance auto. Les deux ou trois premières années (selon la méthode d’apprentissage), la période probatoire a des conséquences sur les règles de conduite à respecter pour le jeune conducteur ainsi que sur le fonctionnement de l’assurance auto. Quel véhicule choisir pour un jeune conducteur ? La prime d’assurance est-elle toujours plus chère en permis probatoire ? Comment limiter les coûts lors de la souscription ? Nous éclairons la situation.
L’idéal comme première voiture pour un jeune conducteur inexpérimenté est un petit véhicule facile à prendre en main, du type citadine plutôt que monospace.
Les modèles trop puissants, comme les voitures sportives, sont à proscrire car ils accroissent les risques d’accidents et de vol. Cela se traduit par des primes d’assurance plus élevées… voire des difficultés à trouver un assureur !
Les assureurs appliquent une majoration à la souscription
Souvent, oui. Les 18-24 ans restent toujours la première tranche d’âge la plus exposée au volant. Cette sinistralité accrue justifie des tarifs d’assurance supérieurs.
Concrètement, pour assurer les jeunes conducteurs qui ont leur permis depuis moins de trois ans, certaines compagnies appliquent une surprime à la souscription du contrat :
La première année, la majoration peut aller jusqu’à multiplier par 2 le tarif de référence.
La surprime diminue ensuite de moitié chaque année de contrat passée sans accident responsable et disparaît au bout de trois années complètes d’assurance sans accident.
Le système de bonus-malus (majorations ou minorations liées au comportement de l’assuré) se conjuguent avec le système de la surprime d’assurance.
Certains assureurs refusent d’assurer la voiture de jeunes conducteurs
Certaines compagnies peuvent même aller jusqu’à refuser d’assurer les conducteurs novices.
A noter : le délai de trois ans pour l’application de la surprime représente la période probatoire visant à valider l’obtention du permis. Durant ce laps de temps, le jeune conducteur dispose de 6 points au lieu de 12 et il est soumis à des règles plus strictes qu’un conducteur expérimenté, notamment en ce qui concerne les limitations de vitesse.
Les conditions de votre assureur et la conduite accompagnée réduisent la surprime.
Pour commencer, renseignez-vous auprès de votre propre assureur sur les conditions d’assurance de votre enfant. En effet, les assureurs octroient souvent des conditions d’assurance privilégiées aux enfants de leurs assurés, en modérant la surprime jeunes conducteurs, voire en la supprimant.
Accumuler de l’expérience et du bonus pour bénéficier de meilleurs tarifs.
Vous pouvez également encourager votre enfant à effectuer la conduite accompagnée ou supervisée. Pour les jeunes conducteurs ayant suivi cet apprentissage, la surprime habituellement applicable est réduite de moitié. Certaines compagnies proposent même des remises.
Vous pouvez également faire en sorte que votre enfant gagne de l’expérience et du bonus, ce qui lui permettra de bénéficier de tarifs plus avantageux quand il souscrira son propre contrat d’assurance auto.
Deux situations possibles :
Soit il est conducteur principal d’un véhicule que vous assurerez pour lui.
Soit il est déclaré sur votre contrat comme conducteur secondaire ou occasionnel de votre propre véhicule.
Quelques informations essentielles pour minimiser votre prime
A noter : dès lors que votre enfant prend le volant de votre voiture, vous devez le déclarer sur votre contrat d’assurance. A défaut, votre assureur pourrait vous pénaliser pour aggravation de risques en augmentant la prime d’assurance, en réduisant le montant d’indemnisations en cas de sinistre (via par exemple l’application d’une franchise supplémentaire) ou encore en saisissant la justice pour fraude à l’assurance.
Enfin, depuis le 1er janvier 2019, votre enfant a la possibilité de suivre une journée de formation complémentaire dans une auto-école labellisée par l’Etat pour diminuer la durée de la période probatoire qui suit l’obtention du permis. Grâce à cette formation, il échappera à la surprime d’assurance applicable aux jeunes conducteurs après deux ans au lieu de trois (ou après un an au lieu de deux s’il a appris à conduire en conduite accompagnée).