Une fuite d’eau peut occasionner des dégâts considérables, chez soi et même chez les voisins ou dans les parties communes. Pour se faire indemniser, il est nécessaire de déclarer le sinistre dans les délais puis de faire constater les dégâts.
Un dégât des eaux peut être dû à :
- La fuite d’un appareil sanitaire (évier, douche ou baignoire, lavabo, machine à laver, lave-vaisselle, etc.).
- Les fuites, ruptures ou débordement des installations de chauffage ou des canalisations.
- Une infiltration par la toiture (ex : bris ou déplacement d’une tuile).
- Un débordement de gouttière ou de chéneau.
- Une infiltration par façade.
- Les infiltrations par les joints d’étanchéité des installations aux pourtours des installations sanitaires et au travers des carrelages.
L’assurance multirisque habitation couvre les dégâts causés par l’eau sur l’immobilier (les murs, le sol) et sur le mobilier assuré. L’indemnisation suite à un dégât des eaux est toutefois conditionnée par la cause du sinistre, car il existe des exclusions de garantie liées notamment :
- à une négligence (exemple : porte ou fenêtre laissée ouverte).
- aux dommages strictement causés par l’humidité ou la condensation
La garantie prend en charge les travaux nécessaires à la recherche de la fuite d’eau et les dommages causés par cette fuite sur les biens immobiliers et mobiliers.
A noter : les sinistres causés par un évènement climatique ou naturel, comme les fissures des canalisations suite à un dégel, peuvent faire l’objet d’une prise en charge de la garantie dégâts des eaux selon les assureurs.
Une fois le dégât des eaux constaté, il faut effectuer une déclaration de sinistre auprès de la compagnie d’assurances dans les cinq jours ouvrés. On peut faire sa déclaration par courrier, par téléphone, par Internet.
L’assureur, lorsqu’il recevra la déclaration, demandera des justificatifs complémentaires :
- factures ;
- photos ;
- tout document pouvant attester de la valeur des biens endommagés ou détruits.
L’immobilier est généralement indemnisé en valeur de reconstruction, dès lors que la vétusté n’est pas très importante, en déduisant la vétusté si celle-ci est importante.
L’indemnisation du mobilier se fait, quant à lui, le plus souvent :
- soit en valeur d’usage, en tenant compte de la valeur de remplacement du bien par un bien identique.
- soit en valeur à neuf, en tenant compte de la valeur de remplacement du bien par un bien neuf ayant des caractéristiques similaires.
L’indemnisation en valeur à neuf est parfois, incluse, parfois optionnelle. Elle comporte souvent une limite d’âge pour les biens mobiliers concernés.
A noter : il existe une franchise, c’est-à-dire, une somme forfaitaire qui sera déduite de votre indemnisation. Son montant figure sur votre contrat d’assurance habitation.