L’assurance décès permet de garantir le versement d’un capital ou d’une rente à un bénéficiaire en cas de décès de l’assuré. Que couvre l’assurance décès ? Quels sont ses avantages et comment ce contrat fonctionne-t-il ?
L’assurance décès est un moyen de protéger sa famille en cas de décès prématuré de l’assuré. Elle permet de laisser à ses proches un capital afin de faire face financièrement aux conséquences de cette disparition. Contracter une assurance décès est une opération de prévoyance, contrairement à l’assurance vie, qui est un produit d’épargne.
Comme tous les contrats d’assurance dommages (auto, multirisques, responsabilité civile…), le versement du capital de l’assurance décès est influencé par la réalisation d’un risque aléatoire : ici, le décès de l’assuré. En cas de disparition du souscripteur de l’assurance, plusieurs options sont possibles pour la liquidation du capital :
- versement du capital dans sa totalité, au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) dans le contrat,
- versement du capital au(x) bénéficiaire(s) sous forme de rentes viagères : les rentes peuvent être versées immédiatement ou de façon différée, à une date fixée dans le contrat.
A noter : pour pouvoir contracter une assurance décès, le souscripteur ne doit pas avoir plus de 60 à 70 ans (l’âge maximal varie selon les assureurs).
Deux types de contrats d’assurance décès existent.
L’assurance « temporaire décès » :
- Ce contrat a une durée de vie limitée.
- L’assureur garantit le versement d’un capital si l’assuré décède avant le terme du contrat.
- Au terme du contrat, l’assureur conserve les primes versées : c’est ce que l’on appelle un contrat à fonds perdus.
- En général, ce type de contrat est prévu pour une durée de 1 an renouvelable (le plus souvent tacitement).
L’assurance « vie entière » :
- Avec ce type d’assurance, la fin du contrat intervient à la disparition de l’assuré, quelle qu’en soit la date.
- Le montant des primes de ce contrat est plus élevé que celui d’un contrat temporaire, car l’assureur versera in fine le capital aux bénéficiaires désignés au contrat.
- L’assuré choisit librement le montant du capital qu’il souhaite laisser à son ou ses bénéficiaires. Les cotisations seront calculées en fonction de cette somme et du type de versements que désire effectuer le souscripteur (versement unique ou versements réguliers).
Bon à savoir : l’assurance vie entière n’est pas souscrite à fonds perdus. Vous pouvez la racheter en cours de contrat, si une clause le prévoyant a été incluse au moment de la souscription.
Outre la garantie décès, l’assurance décès peut inclure d’autres garanties :
- La garantie de perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) : cette garantie vous couvre si vous êtes victime d’un accident vous rendant inapte à exercer un emploi et à effectuer la plupart des gestes du quotidien. Cela correspond à une invalidité de 3e catégorie de la Sécurité sociale.
- La garantie invalidité : elle vous couvre si un accident ou une maladie diminue votre capacité à travailler. Cette invalidité peut être partielle ou totale. Elle couvre les 2 premières catégories d’invalidité de la Sécurité sociale.
- La garantie d’incapacité temporaire de travail (ITT) : elle permet de toucher une rente pour combler votre perte financière si vous devez vous arrêter de travailler de façon temporaire. Cette garantie a une durée limitée généralement à 36 mois.
- Certains contrats peuvent prévoir d’autres garanties comme le versement d’une rente éducation pour financer les études des enfants par exemple.
A noter : dans certaines situations qui entrent dans le cadre des exclusions de garanties, le contrat d’assurance décès ne s’applique pas. On compte des exclusions légales, mais aussi propres à chaque contrat. On y retrouve fréquemment : le suicide de l’assuré, les accidents liés à l’alcool, le meurtre de l’assuré par le bénéficiaire…