Que va réellement changer l’introduction d’aliments issus de l’agriculture biologique pour la santé de nos enfants et dans quelle mesure cela impactera-t-il les menus des cantines scolaires ? On vous en dit plus.
A partir du 1er janvier 2022, tous les repas servis dans les cantines scolaires de France seront composés d’au moins 50 % de produits alimentaires durables et de qualité dont 20 % de bio. Voilà une très bonne nouvelle pour les enfants en pleine croissance et leurs parents soucieux de ne plus pouvoir maitriser cet aspect essentiel du développement de leurs petits. Selon l’Agence bio, « 90 % des parents sont intéressés par une offre de produits biologiques à l’école ». Le bio a déjà fait son apparition dans la quasi-totalité des cantines et sa part augmente chaque année, même si des disparités subsistent selon les territoires et les volontés.
Les communes, responsables de l’alimentation à l’école, se tournent désormais vers des entreprises ou des producteurs qui commercialisent des aliments bio, certifiés par un label. Cela peut concerner les produits céréaliers ou laitiers, la viande, les fruits et légumes…
L’agriculture biologique se caractérise surtout par l’interdiction de l’utilisation d’une majorité de pesticides, de fongicides et d’herbicides lors de la production des matières premières. Pour le consommateur, cela signifie que les aliments issus de ce mode d’agriculture contiennent nettement moins de produits chimiques que ceux issus de l’agriculture dite conventionnelle. Or, on le sait, ces pesticides utilisés pour combattre des maladies, des champignons, ou faciliter la culture intensive, présentent des effets néfastes sur la santé, et notamment sur celle de nos enfants. Les exposer dès le plus jeune âge à ces composants n’est pas recommandé par les institutions de santé publique.
Les repas servis dans les écoles sont rigoureusement encadrés, suivis et réglementés. Ceux-ci sont composés par des diététiciens et des spécialistes de la nutrition afin de proposer à nos enfants des repas sains et équilibrés, qui respectent les apports journaliers recommandés en glucides, en fibres, en protéines ou encore en vitamines.
L’introduction d’aliments issus de l’agriculture biologique n’aura pas d’impact direct sur la composition des menus. Les aliments bio viendront en remplacement des aliments issus de l’agriculture conventionnelle. En revanche, l’incitation à privilégier des aliments issus de la production locale peut, elle, avoir un effet sur le choix des menus, qui pourront être davantage composés en prenant en compte le calendrier agricole. En effet, consommer local impose d’acheter des produits de saison, en fonction des cultures et de l’offre des agriculteurs. Les enfants bénéficieront de fruits et légumes frais, goûteux, qui leur apporteront les vitamines et nutriments nécessaires en fonction de la saison du moment.
Selon les communes, les tarifs des repas servis en cantine scolaire d’école primaire ou maternelle pourraient augmenter. Certaines peuvent même faire le choix de proposer plus de bio à nos enfants, en imposant par exemple un menu 100 % bio plusieurs jours par semaine, ou encore un aliment dans chaque repas… Enfin, sachez que cette loi concerne aussi la restauration collective (cantines d’entreprise, maisons de retraite…).
- Un quota de 20 % minimum d’aliments bio sera introduit dans les cantines scolaires.
- Les menus des enfants contiendront des aliments de saison et moins de pesticides pour préserver leur santé.
- Cette loi n’aura pas d’impact sur l’équilibre des menus qui restera inchangé.