Faire garder son bébé, rien de plus normal et naturel pour pouvoir travailler ou même s’accorder du temps sans culpabiliser. Comparez les différents modes de garde qui s’offrent à vous. Avant même d’envisager d’avoir un enfant, il faudrait déjà penser à le confier à des tiers… L’affirmation est à peine exagérée tant la pression sur les modes de garde est importante dans la plupart des communes. Compte tenu des files d’attente, mieux vaut anticiper avant la naissance. Avez-vous réfléchi à la solution qui vous conviendrait le mieux ? Voici quelques éléments pour vous aider à choisir sereinement.
La crèche
C’est l’offre la plus répandue. Les crèches sont gérées par une collectivité territoriale ou une structure privée, comme votre entreprise. Une équipe de professionnels prend les jeunes hôtes en charge. De l’âge de quelques mois à leur entrée à l’école maternelle, les petits s’égayent dans des locaux adaptés. La Caisse d’allocations familiales prend une partie des frais en charge. Un calcul de la participation financière est basé sur le quotient familial. La vie en communauté favorise l’éveil des enfants. La prise en charge est assurée par un personnel multi-compétent. Les coûts sont modérés. Dans les grosses structures, l’enfant ne bénéficie pas d’une attention toute particulière. Les germes circulent allègrement et le rhume des uns devient souvent celui des autres. Cela dit, le système de défense immunitaire est soumis à un bel entraînement.
La crèche parentale
Elle est gérée par une association… de parents. L’accueil par petits groupes est privilégié. Pères et mères sont invités à s’impliquer dans l’organisation de l’établissement, ils participent à l’accueil des petits, sont garants de la bonne ambiance amicale voire familiale du lieu. L’établissement dispose de places très limitées.
Le jardin d’enfants
Son fonctionnement est à mi-chemin entre la crèche collective et l’école maternelle. Des activités d’éveil et d’apprentissage sont proposées aux enfants âgés de 2 à 6 ans. Son rôle est avant tout pédagogique avec une ouverture aux apprentissages et la préparation à l’entrée à l’école. Ce type de garde coûte environ 30 % moins cher qu’une crèche classique.
Inconvénient : les détracteurs y voient un risque de substitution à la scolarisation précoce.
La halte-garderie
Un mode souple qui permet aux parents de vaquer à leurs propres occupations, tout en confiant leurs bambins à une structure qui participe à son éveil. Ici, l’accueil est assuré pour quelques heures seulement. Pour les enfants, elles constituent une adaptation progressive à la vie en communauté. Les parents peuvent profiter d’une liberté d’action ponctuelle, souffler un peu. Le coût, plutôt modeste, est partiellement pris en charge par la Caf pour les établissements publics. Dans le privé, la Caf n’intervient pas.
La crèche familiale
A mi-chemin entre l’accueil collectif et individuel, la crèche familiale est le fruit du rassemblement ponctuel – quelques heures par semaine – des assistantes maternelles et de leurs protégés. L’enfant bénéficie des compétences croisées de l’assistante et de l’équipe de professionnels qui travaillent à la crèche : éducateurs, pédiatres, psychologues… L’ambiance est par définition, chaleureuse et familiale. Le petit alterne vie en comité restreint et en groupe, ce qui le prépare tranquillement à la sociabilité. La souplesse des horaires, les arrangements avec l’ass’ mat’ sont appréciés. Par contre, il faut s’y prendre tôt pour inscrire son enfant, les places sont limitées. C’est la crèche qui emploie les assistantes. Vous n’avez pas de lien employeur-employé(e) à assurer.
Vous pouvez également être l’employeur de votre assistante maternelle. Celles que l’on appelle familièrement les « nounous » travaillent donc à leur domicile. Elles ont reçu un agrément quant à leurs compétences et leur espace de travail. Elles se regroupent ponctuellement dans les crèches familiales qui les emploient (voir ci-dessus) ou dans leur Ram (relais d’assistantes maternelles), pour celles qui sont directement employées par les parents. Les parents sont les employeurs et doivent établir les contrats de travail. Il existe des modèles et vous serez bien guidé pour leur mise en place. Cependant, pour les « phobiques administratifs », la dimension paperasse peut être anxiogène.
L’auxiliaire parentale se déplace chez vous pour s’occuper de votre enfant. Elle peut également le conduire sur les lieux de ses activités, à l’école.
La solution est très souple et confortable. Il n’est plus nécessaire de déposer son enfant à un bout de la ville, pour courir à un autre. L’emploi d’une personne à domicile peut donner lieu à une réduction d’impôts. Le paiement peut se faire par le biais de chèques emploi service. Le coût horaire de la prestation peut être élevé. L’enfant vit en vase clos. Il est cependant possible de mutualiser les gardes en s’arrangeant avec d’autres parents, pour atténuer ces inconvénients. Il n’y a pas d’agrément ou de diplôme obligatoire pour l’exercice de la profession sous cette forme. Cependant, les auxiliaires parentales peuvent suivre des formations pour offrir des garanties de sérieux.
L’ensemble de ces dispositifs ouvre droit à des réductions d’impôts, à une prise en charge par la Caisse d’allocations familiales. Si vous faites intervenir une assistante maternelle agréée, vous pouvez bénéficier du complément de libre choix de mode de garde, de la Caf*.
Les sources :
CAF – Le complément de libre choix du mode de garde
impot.gouv – Déductions liées à la famille